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"Mess™, vous avez oy la lecture dRoy, ensemble ies remonstrances sur cmess™ ies commis et déléguez dud. S^r

DE LA VILLE DE PARIS. 193

malcontanter de la ville et des habitans en icelle. Et de ce qu'ilz trouveront feront leur rapport à ung autre jour qui sera assigné.

tion d'avyser ce qui est à faire en ceste matiere, laquelle gist principallement en deux poins : l'ung sur l'octroy de la somme requise, et l'aultre sur la forme et maniere d'icelle finer et fournir."

Sur quoy a demandé ausd, assistans leurs oppi-nions, par l'advys desquelz a esté remise ceste Assemblée à dimenche prochain à une heure de relevée, afin d'en communiquer et y penser ce pendant pour en venir mieulx advisé ; et que, oultre et par dessus les presens, l'on fera ancores appeller d'autres personnages de chascun quartier en bon nombre, et mesmement les maistres des confraries etcommunaultcz pour eulx tous trouver à lad. heure à l'Assemblée sur peine d'amende.

Ce qui a esté fait.

Et s'i sont trouvez jusques à deux cens personnes et plus, oultre ceulx de l'Assemblée precedente; en la presence de tous lesquelz mond. s^r ie Prevost des Marchans a de rechef mys en termes ia matiere et demande du Roy en deliberation, et demandé à ung chascun des assistans son advys et oppinion. Et finablement a esté deliberé et conclud en icelle Assemblée que l'on doit secourir et ayder au Roy le plus avant que l'on pourra en l'affaire qui s'offre, lequel est pour la deffence de ce Royaulme, et touche ung chascun de quelque estat ou condition qu'il soit. Toutes fois, avant que faire offre certaine au Roy ne à» mess™ ses commis et déléguez en ceste partie, mesd. s™ les Prevost des Marchans et Eschevins se transporteront en ia Court de Parlement, en la Chambre des Comptes, es generaulx de la Justice, et autres cours et jurisdictions des Officiers du Roy, pour les advertir de lad. conclusion et leur faire remonstrance de la povreté du commun peuple, des charges qu'il a eues par cy devant à supporter, tant au moyen du decry des monnoyes que de l'artillerie qu'il luy a convenu et convient faire en cested, ville, comme des montres des mestiers où il a esté fait de grans fraiz : par quoy est besoing de le supporter en cest afere, en les requerans qu'ilz se vueillent employer à contribuer aud. don, ad ce que le Roy soit servy et secouru de la somme par luy requise; autrement la conviendroit diminuer de la moitié ou plus pour le petit nombre de gens qui se trouveroit sans eulx suffisant pour fournir à lad. somme, dont le Roy se pourroit ennuyer et

Et le lundi ensuivant, xxvn^c dud. mois de Septembre, mesd. s™ Prevost des Marchans et Eschevins furent à la Court de Parlement, et là firent lesd, remonslrances et requeste verbale selon la deliberation devant dicte; et leur fut respondu par mess™ les Assistans en icelle que la Court ne tenoit point, et que ceste matiere touchoit en particulier tous Mess™ d'icelle : par quoy ne leur pourroient faire aucune response pertinente au cas, jusques après la S' Martin.

Et lors mesd. s™ Prevost et Eschevins dirent qu'il seroit doneques besoing que mess™ les commissaires attendissent ieur responce jusques là ; à quoy leur fut dit par mons^r le president Ollivier, qui là presidoit et estoit l'ung d'iceulx commisseres, qu'ilz se retirassent par devers mons^r de Tournay et autres commisseres dud. S^r en ceste partie, leur remonstrassent leur affaire : et ilz verroient qu'on leur responderoit.

Et le mercredi ensuivant furent semblablement mesd. s^rs Prevost des Marchans et Eschevins en la Chambre des Comptes où ilz feirent les remonstrances dessusd.

Et après la matiere pourparlée, leur fut respondu par les assistans que, attendu l'affaire de la matiere subgecle qui est pour la deffense du Royaume, si ies autres Officiers du Roy s'i employcnt, ilz y con-triburoient trés joyeusement de ieur part.

Et le mardi cinq"¹⁰ jour d'Octobre ensuivant aud. an v^cxu, mesd. s™ les Prevost des Marchans et Eschevins s'en allerent par devers mesd. s™ les commisseres en l'ostel de mond. s^r de Tournay, où illec par la bouche dud. mons¹' le Prevost des Marchans fut recité cn bref tout ce qui avoit esté fait en la matiere, en remonstrant que ceste ville de Paris est nommée, et merito, la cappitale de ce Royaulme, pour cause des groz membres qui y sont, comme la Court de Parlement qui est la souveraine de ce Royaume, la Chambre des Comptes, la Chambre des generaulx de la Justice des Aydes, la Chambre des Monnoyes et autres cours et justices, pareillement l'Université et suppostz d'icelle, mess™ les gens d'Eglise, tous lesquelz corps sont cn grant nombre et font la plus grant partie et les principaulx person-



[l5l2} "Mess™, vous avez oy la lecture dRoy, ensemble ies remonstrances sur cmess™ ies commis et déléguez dud. S^r	DE LA VILLE DE PARIS. 193 malcontanter de la ville et des habitans en icelle. Et de ce qu'ilz trouveront feront leur rapport à ung autre jour qui sera assigné.

tion d'avyser ce qui est à faire en ceste matiere, laquelle gist principallement en deux poins : l'ung sur l'octroy de la somme requise, et l'aultre sur la forme et maniere d'icelle finer et fournir." Sur quoy a demandé ausd, assistans leurs oppi-nions, par l'advys desquelz a esté remise ceste Assemblée à dimenche prochain à une heure de relevée, afin d'en communiquer et y penser ce pendant pour en venir mieulx advisé ; et que, oultre et par dessus les presens, l'on fera ancores appeller d'autres personnages de chascun quartier en bon nombre, et mesmement les maistres des confraries etcommunaultcz pour eulx tous trouver à lad. heure à l'Assemblée sur peine d'amende. Ce qui a esté fait. Et s'i sont trouvez jusques à deux cens personnes et plus, oultre ceulx de l'Assemblée precedente; en la presence de tous lesquelz mond. s^r ie Prevost des Marchans a de rechef mys en termes ia matiere et demande du Roy en deliberation, et demandé à ung chascun des assistans son advys et oppinion. Et finablement a esté deliberé et conclud en icelle Assemblée que l'on doit secourir et ayder au Roy le plus avant que l'on pourra en l'affaire qui s'offre, lequel est pour la deffence de ce Royaulme, et touche ung chascun de quelque estat ou condition qu'il soit. Toutes fois, avant que faire offre certaine au Roy ne à» mess™ ses commis et déléguez en ceste partie, mesd. s™ les Prevost des Marchans et Eschevins se transporteront en ia Court de Parlement, en la Chambre des Comptes, es generaulx de la Justice, et autres cours et jurisdictions des Officiers du Roy, pour les advertir de lad. conclusion et leur faire remonstrance de la povreté du commun peuple, des charges qu'il a eues par cy devant à supporter, tant au moyen du decry des monnoyes que de l'artillerie qu'il luy a convenu et convient faire en cested, ville, comme des montres des mestiers où il a esté fait de grans fraiz : par quoy est besoing de le supporter en cest afere, en les requerans qu'ilz se vueillent employer à contribuer aud. don, ad ce que le Roy soit servy et secouru de la somme par luy requise; autrement la conviendroit diminuer de la moitié ou plus pour le petit nombre de gens qui se trouveroit sans eulx suffisant pour fournir à lad. somme, dont le Roy se pourroit ennuyer et		Et le lundi ensuivant, xxvn^c dud. mois de Septembre, mesd. s™ Prevost des Marchans et Eschevins furent à la Court de Parlement, et là firent lesd, remonslrances et requeste verbale selon la deliberation devant dicte; et leur fut respondu par mess™ les Assistans en icelle que la Court ne tenoit point, et que ceste matiere touchoit en particulier tous Mess™ d'icelle : par quoy ne leur pourroient faire aucune response pertinente au cas, jusques après la S' Martin. Et lors mesd. s™ Prevost et Eschevins dirent qu'il seroit doneques besoing que mess™ les commissaires attendissent ieur responce jusques là ; à quoy leur fut dit par mons^r le president Ollivier, qui là presidoit et estoit l'ung d'iceulx commisseres, qu'ilz se retirassent par devers mons^r de Tournay et autres commisseres dud. S^r en ceste partie, leur remonstrassent leur affaire : et ilz verroient qu'on leur responderoit. Et le mercredi ensuivant furent semblablement mesd. s^rs Prevost des Marchans et Eschevins en la Chambre des Comptes où ilz feirent les remonstrances dessusd. Et après la matiere pourparlée, leur fut respondu par les assistans que, attendu l'affaire de la matiere subgecle qui est pour la deffense du Royaume, si ies autres Officiers du Roy s'i employcnt, ilz y con-triburoient trés joyeusement de ieur part. Et le mardi cinq"¹⁰ jour d'Octobre ensuivant aud. an v^cxu, mesd. s™ les Prevost des Marchans et Eschevins s'en allerent par devers mesd. s™ les commisseres en l'ostel de mond. s^r de Tournay, où illec par la bouche dud. mons¹' le Prevost des Marchans fut recité cn bref tout ce qui avoit esté fait en la matiere, en remonstrant que ceste ville de Paris est nommée, et merito, la cappitale de ce Royaulme, pour cause des groz membres qui y sont, comme la Court de Parlement qui est la souveraine de ce Royaume, la Chambre des Comptes, la Chambre des generaulx de la Justice des Aydes, la Chambre des Monnoyes et autres cours et justices, pareillement l'Université et suppostz d'icelle, mess™ les gens d'Eglise, tous lesquelz corps sont cn grant nombre et font la plus grant partie et les principaulx person- 25